おめでとうございます (omedetou gozaimasu = felicitation)TOKYO (AP) - C'est un garçon ! Au grand soulagement de l'immense majorité des Japonais, la princesse Kiko a donné naissance tôt mercredi au premier héritier mâle du pays depuis 41 ans. Cette naissance désamorce une crise successorale qui guettait la maison impériale, ancienne de quelque 1.500 années.
L'enfant est né par césarienne à 8h27 locales (23h27TU mardi) dans un hôpital de Tokyo et pèse 2,558 kilos, a annoncé le Palais. Son prénom doit être annoncé mardi prochain. Le nouveau-né est le troisième dans l'ordre de succession après le prince héritier Naruhito et Akishino, dernier héritier mâle de la dynastie, né en 1965.
La princesse Kiko, 39 ans, est mariée à Akishino. Ils ont déjà deux filles, Mako et Kako, nées en 1990 et 1994. Elle avait été hospitalisée le 16 août pour un placenta previa, qui survient lorsque le placenta s'implante au bas du bassin et obstrue le col de l'utérus.
La naissance, très attendue au Japon, a désamorcé une crise de succession, puisque la loi de 1947 ne permet qu'à un héritier mâle de reprendre le trône. Naruhito et son épouse Masako ont une fille, Aiko, mais pas de fils, ce qui laissait craindre une crise successorale. Il est improbable que Masako, une ancienne diplomate âgée de 42 ans, souffrant de dépression, ait un autre enfant.
Même avant leur interdiction en 1947, les impératrices régnantes ont été rares au Japon, servant en général uniquement d'intérim pendant quelques années. La dernière impératrice régnante fut Gosakuramachi, montée sur le trône en 1763.
Alors que le couple avait souhaité ne pas connaître le sexe du bébé, le débat a fait rage ces derniers mois sur l'éventualité de modifier les règles successorales pour permettre qu'une femme monte sur le trône du Chrysanthème. Le Premier ministre conservateur Junichiro Koizumi avait apporté son soutien au projet, avant de le suspendre. "C'est fantastique", a-t-il réagi mercredi, en apprenant la nouvelle.
Son propre camp s'était mobilisé contre une telle modification, affirmant que l'essence de la lignée impériale était le chromosome Y. Certains avaient même proposé le retour des concubines pour permettre la naissance de garçons. Reste qu'après cet heureux événement, une modification semble désormais improbable dans un avenir proche.
Le probable successeur de M. Koizumi à la tête du gouverneur, le numéro deux du gouvernement Shinzo Abe, a sous-entendu mercredi qu'il n'était pas favorable à une réforme. Il s'agit d'une "question importante qui concerne la stabilité de la famille impériale", a-t-il déclaré à la presse. "Nous devons mener les discussions sereinement".
Certains Japonais souhaiteraient néanmoins que le débat se poursuive, estimant que la naissance d'un garçon retarde simplement la question. "Il n'est pas nécessaire de s'en tenir à un héritier mâle. Quel que soit le sexe, le premier dans la ligne de succession doit monter sur le trône", observe Mai Yanagida, une jeune femme de 20 ans. "C'est très bien si la princesse Aiko est la prochaine impératrice".
Cette naissance va être entourée de rituels anciens. Mercredi après-midi, un émissaire de l'Empereur Akihito doit remettre un sabre, symbole de protection pour le nourrisson, à la famille d'Akishino. "Nous voulons adresser nos sincères félicitations au couple, qui connaît une journée heureuse après avoir discrètement supporté les angoisses de ces dix derniers mois", ont réagi l'Empereur et son épouse Michiko dans un communiqué.
La famille impériale continue à susciter un grand respect au Japon, plus de 60 ans après que feu l'empereur Hirohito a renoncé à son statut divin à la fin de la deuxième guerre mondiale. Les journaux ont publié des éditions spéciales, des supporters se sont rassemblés devant l'hôpital où a eu lieu la naissance tandis que les chaînes de télévision couvraient l'événement en continu. AP
Moi je suis très content parceque ce prince qui s'est marrié avec une roturière je l'aime bien moi, même s'il ne sert à rien je trouve qu'il a eu le courage de braver la tradition de la plus vieille dynastie au monde, et maintenant le voila à nouveau papa, et d'un fils !
Un peu de joie ça change aux infos !